Le jour où j’ai dit « oui »…
Oui à la vie, Oui à ce chemin, le mien,
C’était un vrai oui !
Un de ceux qui nous libère, nous allège. Un de ceux qui nous défie, nous engage. Un oui pour une nouvelle partition, celle de notre tant espéré accomplissement, épanouissement, bonheur.
De grands mots pour une grande occasion, de grands mots pour une grande saison.
Des hauts, des très hauts, puis des bas, des très bas, aucune place pour l’équilibre, seulement le temps pour la démesure intérieure…fébrile !
Étirée, élargie, toutes mes cellules secouées, toutes mes pensées renversées, mes raisonnements démantelés, qui a osé appuyer sur le bouton RESET ?!
Moi, peut-être ?
Viens, alors le temps des « si », si j’avais su, si j’avais anticipé… Le temps du conditionnel, j’aurais mieux fait de ne rien bouger, de ne rien changer…un air de regret dans la pièce, un goût amer dans la bouche, une bouée de sauvetage à la place du courage.
L’euphorie du départ laisse finalement place aux doutes, à l’angoisse, le sentiment d’être limitée, petite, incapable…
Vouloir prendre le large, prendre la mer, alors que vous n’avez jamais eu le pied marin, que vous avez la nausée rien qu’à la regarder…Quelle idée !
Je ne suis pas matelot, je n’aime pas le bateau et je me retrouve piégée là, au milieu de nulle part, perdue dans l’immensité des possibles. J’avais tant rêvée de ce voyage et pourtant, j’ai peur d’un mirage, d’un horizon désespérément vide. J’étouffais dans un monde devenu trop exiguë, étriqué. Désormais, je suffoque au contact de la liberté.
Allez chercher l’erreur !
La liberté, voilà ma plus grande peur ! Moi qui la recherchais, la désirais, elle me terrasse. Impalpable, silencieuse, je la pressens dans cette espace toujours plus vaste.
Ne suis-je pas faite pour cette liberté ?
Tellement remplie d’idées, de conceptions tordues sur la question qu’en réalité, je pensais déjà la connaître. Et pourtant dans cette rencontre improbable, je réalise soudain ma méprise. Les apparences sont trompeuses. La liberté ne se gagne pas, ne se possède pas, elle s’apprivoise, jour après jour. Parfois dans l’émerveillement, parfois dans la souffrance. La liberté, c’est ce fil sur lequel je dois trouver mon équilibre. L’équilibre entre ces hauts et ces bas. Elle est inconfortable, redoutablement inconfortable et pourtant…elle est promesse de saveur, d’odeur, de couleur, de vie.
La liberté, c’est la VIE, la vraie !
Mon plus grand défi est donc de m’en faire une amie…