Vivre son rêve !
Slogan à la mode ou réelle aspiration en nous… Se réaliser, se faire plaisir, jouir de la vie et de ses plaisirs…
Je mentirais si je n’avouais pas avoir été séduite par le concept mais ce serait sans oublier le chemin à parcourir pour y arriver.
VIVRE son rêve, VIVRE son rêve…VIVRE !
Et si tout commençait là, simplement. S’autoriser de vivre en sortant des sentiers connus, en osant élargir son horizon, en relâchant ses mains crispées sur ses biens, son matériel, ses besoins, son « moi » toujours débiteur. Parce qu’imaginer sa vie, la rêver, tout le monde sait faire, moi la première, affalée confortablement dans mon canapé, à bader celles des autres qui entre nous, transpirent le bonheur sur papier glacé ! Mais vivre ?
Oser lâcher-prise et porter son regard loin, très loin… Ne plus se cacher derrière des excuses « bidon », des mensonges bien ficelés ; ne plus s’enfermer derrière un tas d’obligations, mais courir jusqu’en perdre la raison, courir pour ne plus jamais être retenue en arrière par l’encombrante bienséance.
Et si vivre, c’était un peu mourir aussi…mourir à son confort, son quotidien sur-minuté, maîtrisé, contrôlé ; mourir à l’inflexibilité, à ses belles idées sur la vie, sur le monde et surtout sur les autres ; mourir à ses attentes, à ses rêves qui nous figent, nous emprisonnent et nous empêchent d’accueillir le merveilleux inconnu.
Quand j’ai quitté mes sécurités, mon CDI à vie, mon statut social acquis, ça n’a pas été poussée par le rêve mais bien par la frustration. Celle qui commence par une innocente boule dans la gorge et qui finit par un magnifique bloc de granit dans l’estomac. C’est « elle » qui m’a poussé à sortir, hors de ma zone de confort. Beaucoup moins glamour que tous les fantasmes du monde, je vous l’accorde, mais tellement plus vraie ! La frustration m’a ouvert les yeux, elle m’a donné le courage de vivre. Vivre avec ce que je suis, mes aspirations, toutes les parties de ma petite personne jusque-là passées sous silence radio. Si je ne voulais pas mourir à petit feu, ou tenir pathétiquement le premier rôle d’une sitcom sans fin, celui de la dramaturge allongée sur le sol, il fallait que je m’autorise d’essayer, de tenter, de me tromper, et de croire en moi… peut-être pour la première fois.
Et si rêver, au fond, c’était simplement et extra-ordinairement vivre ?